Carpe Diem !

Plainte faisant l'objet de la procédure ouverte devant le
Conseil de l'Ordre des Médecins de Belgique
suite au décès de Mélanie CAILLIAU
le 29 mai 2004 en Belgique
à l'âge de 22 ans.

( 19 ans, 4 mois et 3 jours )

La confiance en son médecin généraliste lui a été fatale !


Plainte au Conseil National de l'Ordre des médecins de Belgique


Le 6 août 2004, une plainte a été déposée auprès du Conseil National de l'Ordre des Médecins de Belgique. C'est le Conseil de l'Ordre du Brabant d'expression française qui a été saisi du dossier.

A ce jour, le silence du Conseil de l'Ordre est total quant au contenu de la décision qu'il dit avoir pris !

La Plainte - Les explications des médecins au Conseil de l'Ordre


La Plainte

Monsieur le Président du Conseil National
de l’Ordre des Médecins
Place de Jamblinne de Meux 34 –35
1030 BRUXELLES

Bruxelles, le 06 août 2004



Objet : Plainte contre les Docteurs CM et B.D.

Monsieur le Président,

Par la présente, je porte plainte devant le Conseil National de l’Ordre des Médecins contre les Docteurs CM (……. – en qualité de remplaçant du Dr B.D.) et B.D. (……– Médecin généraliste à 1950 KRAAINEM ……) pour faute grave par défaut de prévoyance et de précautions ayant conduit au décès de ma fille Mélanie CAILLIAU.

Ma plainte est motivée comme suit :

Ma fille Mélanie, née le 16 décembre 1981, étudiante en 2ème année de licence à l’ICHEC – Bruxelles, a contracté la varicelle le 16 avril 2004 à l’âge de 22 ans lors de son séjour en Alsace. Sur place, elle a vu le médecin généraliste de ses grands-parents qui lui a conseillé, à son retour à Bruxelles, au moindre problème, de se faire suivre par un médecin.

Se plaignant de fatigue et d’essoufflement à l’effort, Mélanie a consulté au Cabinet du Dr B.D. de Kraainem le 05 mai 2004. Elle a été reçue par le Dr CM, remplaçant du Dr B.D.. La seule action du médecin aura été celle de lui prescrire des Magnecaps Plus Caps 60 et un arrêt de maladie de 3 jours.

Pour illustrer l’effort physique effectué pour se rendre à la consultation, Mélanie nous décrira son déplacement comme comparable à un marathon.

Le 10 mai 2004, Mélanie contacte le Dr B.D. par téléphone en lui signalant qu’elle faisait une rétention d’eau (prise de poids de 5 kg passant de 50 à 55 kg), se plaignant également de fatigue et d’essoufflement à l’effort. Le Dr B.D., au courant de sa consultation du 5 mai, lui a indiqué que cela pouvait effectivement être une suite de la varicelle et qu’elle devait rappeler dans deux jours si cela persistait.

La conversation, selon le relevé téléphonique de BELGACOM, a duré 2 minutes 51 secondes.

En Alsace, la marraine mise au courant de l’état de santé de Mélanie, voit le médecin généraliste de famille et prend conseil auprès de lui. Ce dernier conseille de faire rapidement un bilan, en particulier un bilan sanguin, reins, créatinine, tension artérielle. Cette information est retransmise à Mélanie.

Le 12 mai 2004, Mélanie rappelle le Dr B.D.. Elle lui parle des conseils reçus. Elle se plaint toujours des mêmes symptômes (fatigue, essoufflement, rétention d’eau, mais moindre que le 10 mai). Le Dr B.D. lui dit que la rétention d’eau ayant diminué, un bilan ne s’imposait pas ; il évoquera la prise d’un diurétique qui, selon lui, pourrait néanmoins accentuer sa fatigue. Aucune action n’est entreprise.

Toujours d’après le relevé téléphonique de BELGACOM, la conversation a duré 2 minutes et 28 secondes.

Le 27 mai 2004 au soir, Mélanie appelle le Dr B.D.. Elle se plaint de fatigue intense, d’essoufflement au moindre effort, de douleurs. Le Dr B.D. lui dit qu’il ne pouvait pas la recevoir le jour même et remet au lendemain 28 mai à 16h15. La communication aura duré 1 minute et 14 secondes selon le relevé de BELGACOM. Mélanie se rend le lendemain au Cabinet du Dr B.D.. Ne pouvant pratiquement plus marcher, elle y est conduite par mon épouse qui assiste à la consultation. Outre la fatigue, l’essoufflement, Mélanie se plaint de douleurs intenses au ventre et dans le haut du dos. Elle indique que son dernier repas datait de l’après-midi de la veille et qu’elle l’avait vomi. Finalement, elle fait, en présence du Dr B.D. et de mon épouse, une perte de connaissance. La tension prise à ce moment était de 6.5.

Le Dr B.D. lui prescrit un arrêt de maladie du 28 mai au 1er juin et des médicaments (« pour dénouer l’estomac » dit-il) Sulpiride 60, Pariet 10, Bionta Femina et Magnecaps. Il lui remet une demande d’examens de biologie médicale. Une hospitalisation, évoquée par mon épouse, est rejetée par le Dr B.D. qui, s’adressant à Mélanie, lui explique que « dimanche tu iras mieux et pourras t’oxygéner». Enfin, il explique ses douleurs dorsales par « sa petite taille faisant que les intestins pressent sur la colonne vertébrale provoquant ainsi les douleurs » ! Mélanie mesurait 1.68m !

Le 29 mai aux environs de 03h00 du matin, moins de dix heures après la consultation, la croyant inanimée, mon épouse et moi-même avons transporté Mélanie aux Urgences des Cliniques Saint-Luc - Bruxelles. Les médecins n’ont pu que constater son décès.

Nous avons demandé la nuit même à ce qu’une autopsie soit effectuée. ..........

L’autopsie indique que la cause du décès est due à une myocardite, suite à la varicelle.

A l’exposé des faits, tenant compte de ce que tout médecin doit savoir qu’une varicelle à l’âge adulte peut avoir des complications sérieuses, il me paraît évident qu’un médecin, confronté à une patiente adulte venant d’avoir la varicelle, se plaignant de maux (essoufflement, fatigue, rétention d’eau) indiquant un dysfonctionnement cardiaque, aurait du mettre en œuvre avec diligence tous les moyens existants permettant un diagnostic fondé et un traitement adéquat. Cela n’a jamais été fait ; ni par le Dr CM, consulté une fois, ni par le Dr B.D. consulté 3 fois.

Au contraire, au vu des durées des communications téléphoniques, particulièrement celles des 10 et 12 mai, il apparaît que le Dr B.D. se sera contenté d’un interrogatoire superficiel, qu’il n’aura pas tenu compte des indications données par ma fille, qu’il aura rejeté l’avis d’un confrère donné au même moment et dans des circonstances strictement identiques. Il est non seulement resté inactif, mais aura de plus rassuré ma fille sur son état de santé (ce qui n’a pas poussé Mélanie à consulter un autre médecin).

Ces fautes graves ont empêché – notamment par la non-mise en œuvre de moyens – la pose de tout diagnostic exact et par voie de conséquence tout traitement approprié. Elles ont finalement conduit, après une agonie dans la douleur, au décès de ma fille Mélanie.

C’est pourquoi, je porte plainte en osant vivement espérer que le Conseil de l’Ordre des Médecins ouvrira une enquête et que celle-ci lui permettra de mettre un terme à de tels comportements.

Enfin, pour terminer sur des considérations d’ordre plus humaines, j’ajoute qu’à ce jour, nous attendons vainement mon épouse et moi-même, un geste quelconque de la part du Dr B.D., voire du Dr CM. Ni l’un, ni l’autre, à ce jour, n’aura fait preuve du moindre signe d’humanisme suite au décès de Mélanie ; pas de carte de condoléances, pas d’appel téléphonique, pas de visite… Plus particulièrement, en ce qui concerne le Dr B.D., ce fait est révélateur de son attitude plus que désinvolte face à la vie et à la mort de ses patients, face à la détresse qu’il sème dans les familles.

..........

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Explications des médecins


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