"Hué pour avoir expliqué" dit Michel Vanhalewyn :
De l'audition du 'témoin Vanhalewyn', voici
en intégralité ce qui a été retenu par le Tribunal correctionnel de Bruxelles
lors de l'audience publique du 18 décembre 2008 :
"En
tant que généraliste, je pense que j'aurais fait
comme mon confrère Dupont, à savoir faire patienter Mélanie
malgré les symptômes qu'elle présentait."
"La
syncope vagale est relativement fréquente dans les cabinets
des généralistes."
"Le
sulpiride est un antidépresseur mais je précise à la
demande des parties civiles que le sulpiride est un léger antidépresseur
et qui n'est pas connu comme toxique pour le cœur."
"La
cause du décès on ne la connait pas et si on n'a
pas la conviction d'une pathologie cardiaque, il parait normal que
mon confrère Dupont n'y ait pas songé."
Extraits de l'audition du 'témoin Brohet' :
"La
fatigue, la rétention d'eau et l'essoufflement ne sont
pas des éléments conjugués qui pouvaient faire
penser à une décompensation cardiaque."
" Il
faut être un bon cardiologue entrainé pour détecter
au stéthoscope une anomalie cardiaque telle que « le bruit
du galop »".
"Il
existe une pression constante de la part de l 'INAMI pour ne pas encombrer
les services urgentistes afin d'éviter la surconsommation
des examens médicaux. Dans le cas présent, il
n y avait pas de signe d'alarme (ndr:
le 28 mai, quelques heures avant le décès de Mélanie) justifiant
une hospitalisation d'urgence."
Extrait de l'audition de l'expert judiciaire :
"Etant
donné que la jeune fille âgée de 22 ans présentait
une fatigue sévère, de la rétention d'eau, un surpoids
de 5 kg, de la tachycardie, une respiration rapide et saccadée,
des douleurs violentes à l'épigastre, une hypotension à 8,6
qui passera dans le cabinet du médecin à 6.5 avec un collapsus
devant ce médecin, voilà autant de symptômes alarmants
pour chercher la cause et hospitaliser l'intéressée."
Extrait de l'audition du 'témoin Bonbled' :
" Il
ne devait pas nécessairement penser à une myocardite,
le cas étant rare, mais il fallait une prise en charge immédiate,
notamment par une prise de sang en urgence."
Les deux derniers témoins cités ci-dessus seront également
d'accord sur le fait que :
"SI le prévenu
avait procédé à une auscultation pulmonaire, en
l'occurrence quelques heures avant le décès, il aurait
pu entendre des râles crépitants."
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