Le 18 décembre 2007, face aux juges
du tribunal correctionnel de Bruxelles, devant un public d’environ
60 personnes, devant les représentants de la presse, les
deux médecins, conseillers techniques de Bernard DUPONT, Christian BROHET et Michel VANHALEWYN,
après avoir prêter serment de dire la vérité,
rien que la vérité, ont montré ce à
quoi le corporatisme pouvait amener.
"La Dernière Heure" dans son édition
du 19 décembre 2007, relatant l’audience du jour
précédent, soulignera que « À la
barre des témoins, trois experts. Parmi eux, deux étaient
clairement ralliés à la cause du toubib inculpé.
"Il n'y avait pas de signe clinique justifiant une hospitalisation."»
L’un des deux experts ‘rallié à la
cause’ de Bernard DUPONT, comme le décrit très
justement "La Dernière Heure", ira jusqu’à
dire que « dès le 10 mai, il appartenait à
Mélanie de se rendre au cabinet du médecin et non
de ‘se contenter’ de lui téléphoner ». Cardiologue de son état, il affirmera que lors
des jours qui précédaient sa dernière consultation,
Mélanie ne présentait pas de signes d’insuffisance
cardiaque !
Pour mémoire, elle se plaignait depuis le 5 mai d’essoufflement,
de fatigue et de rétention d’eau. Elle était
âgée de 22 ans et avait contracté une varicelle
le 16 avril. Tous ces éléments étaient connus
de l’inculpé.
En somme, c’était à Mélanie à
apprécier la gravité de sa situation et prendre
les mesures de précautions nécessaires. Mais à
quoi servent les médecins ?
Autre avis du cardiologue (au demeurant Président de la
Ligue cardiologique belge) : « les symptômes conjugués
de fatigue, rétention d’eau et essoufflement ne laissent
pas penser à un problème cardiaque ».
(Un étudiant en 3ème année de médecine
après un cours de sémiologie se fait recaler avec
une telle réponse !)
Alors que l'on évoquait la dernière consultation,
le 28 mai 2004, il ajoute même qu' "il existe une
pression constante de la part de l'INAMI (ndr: Caisse Maladie
de Belgique) pour ne pas encombrer les services urgentistes afin
d'éviter la surconsommation des examens médicaux.
Dans le cas présent, il n'y avait pas de signe d'alarme
justifiant une hospitalisation d'urgence."
Comment peut-on ‘froidement’, après avoir
prêté serment, affirmer de telles choses ? Ceci frise
la qualification pénale ….
Quant au généraliste, « il aurait agit
comme l’inculpé » et d’ailleurs,
« la syncope vagale est une chose relativement fréquente
dans les cabinets de généralistes » ;
sous entendu, à quoi bon s’en soucier ! Et finalement,
« la cause du décès est inconnue »
et « puisqu’on n’avait pas la conviction d’un
problème cardiaque, l’inculpé ne pouvait pas
y songer » !
Hallucinant ? !
Aux côtés de l’inculpé, sous la responsabilité
de Dominique PESTIAUX, ce généraliste fait partie
des ‘enseignants’ du CAMG. On peut raisonnablement
se faire du souci quant à la qualité de l’enseignement
fourni.
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